La liberté comme fondement de la responsabilité II. Pierre Zaoui reconnait que « c’est parfois dans la transformation en automate que l’on se sent le plus libre… La pensée de la pierre[39] a deux faces, celle d’un déterminisme intégral, mais aussi possiblement d’un intense sentiment de liberté… Peut-être que les moments où l’on se sent le plus libre sont les moments où on est le plus déterminé…». Une citoyenneté passive se caractérise par une simple appartenance, alors qu’une citoyenneté active signifie, pour utiliser une expression spinoziste, une augmentation de la puissance d’agir, par l’intermédiaire de cette responsabilité partagée. La leçon de lucidité est toujours salutaire et doit prévaloir, mais une nouvelle question peut être posée : qu’est-ce qui dépend réellement de nous, y compris et surtout sur le terrain d’actions possibles (ou non) que nous sommes capables d’initier dans notre environnement ? La liberté aux dépens de l’esprit de responsabilité ? Il ne s’agit ni de renoncer, ni de s’obstiner, mais de mettre son désir en accord avec la réalité. Comment et dans quelle proportion mobiliser mon temps et mon énergie, comment « m’investir », en fonction de la réalité de ce pouvoir ? ». Quant est-il d’un tel principe quand il s’agit d’actes commis par erreur, ignorance ou imprudence ? , en particulier le fait de pouvoir ne pas l’avoir réalisée. De même il est indéniable que nous voulons souvent ce que nous faisons, d’autant plus lorsque l’action est rationnelle, précédée éventuellement de délibération, de choix, de décision. Une relation de condition à conséquence entre liberté et responsabilité mais aussi une tension permanente qui les oppose, ►Commençons par noter qu’être responsable c’est d’abord et avant tout répondre à la question : suis-je ou non l’auteur de mes actes ?Sartre : «  Nous prenons le mot de « responsabilité » en son sens banal de « conscience d’être l’auteur incontestable d’un événement ou d’un objet ; Cette responsabilité est simple revendication logique des conséquences de notre liberté ». Il ne s’agit ni de renoncer, ni de s’obstiner, mais de mettre son désir en accord avec la réalité. Imaginons l’Homme programmé pour utiliser les pouvoirs qu’il conquiert au seul bénéfice de ses semblables, jamais à leur détriment. La liberté, prise ici au sens politique, est le pouvoir de jouir de ses droits civiques. En revanche, nous pouvons comprendre cet asservissement, notamment par le biais de la science des affects[33], ce qui est libérateur et ouvre de nouvelles options d’existence. Nous retrouvons là les deux versants de la responsabilité : une responsabilité subjective qui est une responsabilité devant soi-même, ancrée dans sa liberté, et une responsabilité objective qui renvoie à un obligateur (la loi, une autorité, quelqu’un devant lequel je dois m’expliquer où me porter garant). Mais en revanche nous sommes nécessairement passifs à tout ce qui nous est extérieur, et nous ne pouvons pas agir dessus. I. ", "L'éternité a-t-elle un sens pour nous ? Familles je vous hais, familles je vous aime ! Antigone peut être condamnée sur ordre de Créon, elle se sent responsable devant d’autres lois que celles du Roi. Etre libre c’est en effet non seulement avoir des droits mais aussi des charges : nous devons répondre de nos actes. Il s'agit alors de la liberté de faire, et l'homme libre s'oppose au prisonnier ou à l'esclave. Droits et responsabilités. Celles et ceux qui ne jurent que par la liberté dans le domaine économique se montrent souvent très attachés à une protection forte dans le domaine civil ; et inversement. expérience de pensée du mouvement de la pierre). Nous serons néanmoins jugés responsables de nos actes par référence avec « un homme avisé et prudent » qui aurait eu un comportement plus adapté, . L’expérience quotidienne du libre arbitre où je me représente comme agent libre à l’origine d’une chaîne causale d’évènements est bien réelle, même si cette liberté n’est qu’une illusion. Dans notre monde moderne et sécularisé, il ne peut qu’en être autrement : même si l’acquiescement au réel garde toute sa valeur, nous ne pouvons plus donner au conseil d’Epictète le même sens (les choses extérieures d’un côté, les représentations intérieures de l’autre). Nouvelles donnes de la responsabilité dans le monde contemporain. La responsabilité de celui qui « se porte garant » implique ici une relation de dépendance ou de pouvoir. Déterminisme et responsabilité : compatibles ou non ? N’importe quelle approche relative aux sciences sociales ne s’inscrit-elle pas dans la recherche de causes ou de raisons capables de rendre compte de certains faits sociaux ou comportements ? [26] Ce qui signifie strictement que le déterminisme causal est faux, [27] Les chemins de la philosophie, « Spinoza et la libre nécessité », [28]Page 2 du présent texte : « …entre la fuite devant la responsabilité des conséquences et l’inflation d’une responsabilité illimitée, il faut trouver la juste mesure. L’autonomie individuelle finit par jouer contre l’autonomie collective. Une telle dimension du contrôle (2) qui n’implique pas l’existence d’autres options possibles (1) est compatible avec le déterminisme causal : le fait de ne disposer d’aucunes autres options possibles ne joue aucun rôle dans mes délibérations et mes actions, ce que John Martin Fischer nomme « le contrôle de direction ». Généralement, cette idée est exprimée au moyen de la notion de mérite : une sanction n’est juste que si elle est méritée ; et une sanction n’est méritée que si l’agent est responsable de l’acte illicite. Publié le : 10/2/2004-Format: Zoom. Être libre de satisfaire tous nos désirs, c’est la manière la plus simple et la plus courante de concevoir le bonheur. Surtout, ils ne doivent rien faire qui permettrait aux individus d’éviter les conséquences de leurs actions. La liberté consiste ainsi à « vivre en harmonie avec la nature », c’est-à-dire de participer de façon consciente et active à la raison universelle. Un autre exemple de cette tension entre liberté et responsabilité concerne Hans Jonas  –contemporain de Lévinas ; n’oublions pas que ces auteurs écrivent après l’extermination de masse de la Shoah –  et sa réflexion sur le « principe responsabilité ». Illusion du libre ?arbitre et élision de la responsabilité. C’est logiquement une première question que nous devons alors nous poser en nous inspirant des stoïciens : qu’est-ce qui dépend de nous ? Quelles actions prennent suffisamment en compte les contraintes du réel, de façon à pouvoir peser le plus efficacement possible sur ces changements ? Le développement des techniques nous donne-t-il plus de liberté ? Humanisme / Transhumanisme, "Quel est le rôle des médias dans notre société ?". Ainsi je suis toujours plus ou moins responsable selon le degré d’autonomie que j’acquière, et la façon dont je suis capable de renouer avec ma puissance propre et me déterminer moi-même. Ce précepte d’Epictète peut ici être fructueux à condition de le revisiter : la responsabilité du sage stoïcien siège dans la capacité de pouvoir distinguer ce qui est extérieur à nous, et donc ne dépend pas de nous (sur laquelle nous n’avons pas de pouvoir), de ce qui est intérieur à nous, c’est-à-dire le domaine de nos propres représentations, qui est le véritable terrain d’élection de l’exercice de la liberté humaine : nous avons la possibilité intérieure de les modifier. A quelles conditions est-elle légitime ? La liberté d’action (le pouvoir de faire), en tant qu’elle est factuellement vécue, est une réalité irréductible. S'engager, est-ce perdre ou affirmer sa liberté ? Celle qui est soudée à l’idée d’auteur de ses actes ? Cela n’implique pas toujours que l’on agisse de bon gré, ni que nous désirions les conséquences de l’acte,  car nous pouvons aussi avoir une action intentionnelle sous la menace. quelle tolérance ? », dans le compte-rendu du 8ème forum Le Monde Le Mans (1997) intitulé « De quoi sommes-nous responsables ? Plus on comprend, plus ou peut agir sans se fourvoyer ; il ne s’agit pas de se « changer soi-même», mais d’augmenter sa puissance d’exister. Dans la 1ère situation ; l'Homme est entièrement déterminé âr ses désirs, la peur de mourir. Ce qui dépend de moi, ce qui n’en dépend pas. La notion de liberté émergera rapidement au fur et à mesureque nous nous intéresserons à la justification ou au fondement de l’idée de responsabilité… La question qui se posera alors : l’idée d’une responsabilité qui appellerait comme son double l’idée de liberté est-elle nécessairement vraie ? Mais ce n’est pas ça la liberté. Voilà deux notions qui sont intimement liées dans l’histoire de notre pensée   moderne,  aussi bien dans le registre du droit que de celui de la morale : le fait de   pouvoir « répondre de ses actes » paraît impliquer l’existence d’un libre arbitre à   l’origine de notre action ; comment en effet être responsable si je suis déterminé   comme n’importe quel élément de la nature ? Pas de liberté effective qui ne renvoie donc à un pouvoir et une capacité d’agir sur nous-mêmes ou sur le monde. André Gide montre parfaitement qu’il n’y a pas d’acte gratuit et qu’il manifeste seulement la volonté de prouver sa liberté, le motif ici étant l’absence de motif. Nous nous bornerons ici de relever les principaux arguments en faveur de chacune des thèses, de façon très schématique. C'est là un concept de liberté qui a le mérite d'être clair et facile à comprendre. L’homme en tant que personne revendique la liberté et l’entière responsabilité de ses actes. Le Parlement européen décerne chaque année le prix Sakharov « pour la liberté de l’esprit ». ", " La démocratie : quelles maladies ? L’anonymat si répandu aujourd’hui est une forme de déresponsabilisation où l’on se délie de toute obligation. Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. que l’hypothèse du déterminisme causal est incompatible avec l’existence de plusieurs options : nos futurs possibles doivent »dériver de notre passé réel », sont « des extensions de ce dernier », et cet agent ne pourra pas agir autrement qu’il n’agit. L'hypothèse de l'inconscient semble m'enlever toute responsabilité en m'enlevant toute liberté, donc toute moralité. Celle qui est soudée à l’idée d’auteur de ses actes ? Cette permanence de la pierre dans son mouvement est une contrainte, non pas parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion de causes externes, et ce qui est vrai de la pierre l’est aussi de tout objet singulier, quelle qu’en soit la complexité et quel que soit le nombre de ses possibilités : tout objet singulier, en effet, est nécessairement déterminé par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi précise et déterminée. Nous savons qu’historiquement, les considérations théologiques ont joué un rôle non négligeable dans la défense de ce concept de libre arbitre : saint Augustin en particulier traite de cette question : il est nécessaire de préserver le Dieu créateur de la responsabilité du mal. Ce sont les deux notions les plus importantes de ma philosophie politique. ►Enfin, nous ne devons pas oublier que la responsabilité se fonde sur le postulat de l’identité personnelle du sujet responsable. Je considère que la liberté et la responsabilité sont les fondements d’une société pacifique et prospère. [42] Lire à ce sujet texte de Etienne Balibar « Irresponsabilité de la politique, responsabilité du citoyen ? C’est précisément cette représentation intellectuelle de la liberté comme condition de la responsabilité, qui a pour elle le sens de l’intuition et du sens commun, que nous devons interroger pour éventuellement en dégager les limites : cette liberté est-elle effective, et comment prendre en compte les déterminismes qui pèsent sur nos actions ? Que la cause prochaine (s’inscrivant dans un enchaînement de causes) soit interne ou mentale – que l’être humain ait son principe d’action en lui-même (nous avons vu que c’était le cas avec Aristote), ne change rien : si ce dernier n’est rien d’autre qu’un « automate spirituel », il ne peut être responsable. Humanisme et transhumanisme : des transformations du monde humain jusqu'où ? Elles sont la base sur laquelle repose la civilisation. Mais revenons à l’hypothèse du déterminisme causal : tout le monde aujourd’hui s’accorde à reconnaître que nos actions sont déterminées en un certain sens. La liberté figure parmi les plus importantes notions de la philosophie, au premier rang et aux côtés de la vérité. Les « compatibilistes » pensent que les actes déterminés par un ensemble de facteurs sur lesquels nous n’avons pas nécessairement prise (éducation, milieu social, dispositions diverses, ou simplement concours de circonstances) n’exclut pas la responsabilité de l’agent, puisque ce déterminisme laisse intact les notions d’action rationnelle, de délibération, de choix et de décision. Et c’est ce que pense Calliclès (personnage d’un dialogue de Platon). Que la cause prochaine (s’inscrivant dans un enchaînement de causes) soit interne ou mentale – que l’être humain ait son principe d’action en lui-même (nous avons vu que c’était le cas avec Aristote), ne change rien : si ce dernier n’est rien d’autre qu’un « automate spirituel », il ne peut être responsable. Quel est au juste la portée de mon pouvoir personnel sur cet environnement ? [7] « Le Principe responsabilité », Hans Jonas. Le sentiment commun de liberté au sens où l’entend la philosophie de la conscience ne fait pas débat, il est de l’ordre de l’évidence, et nous devons en ce sens postuler la liberté. Le mal ainsi causé par le système de sanctions doit être proportionné au mal qu’il est censé empêcher (préventivement)[17]. Je crois que les Canadiens sont des gens intelligents et responsables à qui on peut faire confiance. Le Moi ne prend pas seulement conscience de cette nécessité de répondre, comme s’il s’agissait d’une obligation ou d’un devoir particulier dont il aurait à décider, mais il est dans sa position même responsabilité de part en part. Mais on en est venu à se demander si la volonté elle-même est libre. Décapitation de Samuel Paty. Il est cependant patent que notre modernité tardive semble avoir beaucoup de difficulté pour parvenir à articuler liberté et responsabilité individuelles et liberté et responsabilité collectives : nous vivons aujourd’hui un paradoxe poussé jusqu’à la contradiction entre une autonomie et une puissance individuelle qui se sont effectivement développées avec l’extension des droits et l’approfondissement de l’individualisation, et le sentiment d’une impuissance collective sur le plan de la conduite du cours du monde[44]. Pensons au personnage d’Hernani, souvent cité comme incarnant une forme de liberté romantique, qui est pourtant comme le dit Victor Hugo « une force qui va », obéissant, comme Rodrigue dans Le Cid, à une nécessité intérieure qui la meut. Autrement dit, l’éthique suppose d’une manière ou d’une autre une permanence substantielle, une continuité du sujet dans le temps. Par exemple, dans un monde idéal, les gouvernements ne devraient pas renflouer ceux qui ont pris de mauvaises décisions d’affaires. Je suis professionnellement indépendant depuis mes débuts en électronique vers le milieu de l’adolescence. Pour faire simple, le problème est le suivant : Se « refaire », changer sa vie, renaître, (re)commencer une « nouvelle vie » ? La leçon de lucidité est toujours salutaire et doit prévaloir, mais une nouvelle question peut être posée : qu’est-ce qui dépend réellement de nous, y compris et surtout sur le terrain d’actions possibles (ou non) que nous sommes capables d’initier dans notre environnement ? Plus, sur un plan anthropologique, nous pouvons dire avec Marcel Gauchet que nous sommes entrées dans une nouvelle ère de l’humanité marquée par ce qu’il appelle le principe de légitimité autonome, c’est-à-dire un principe de légitimité qui s’appuie sur la liberté égale des individus. Dans une société libre, il existe toujours des règles de base qui protègent la liberté et la propriété de tout le monde. Liberté et soumission semblent incompatibles par définition. Parce qu’il est Mais qu'est-ce qu'être soumis à des lois, et quelles lois ? La réponse typiquement spinoziste concernant ce chemin est la joie de connaître, joie active et non plus passive. L’autonomie est peut-être alors la valeur centrale du point de vue de la responsabilité, qui ne peut se confondre avec le libre arbitre…. Face aux menaces que font peser sur l’humanité les nouvelles technologies, il est nécessaire de repenser le concept de responsabilité[7]. Nous pouvons à la lumière de cette réflexion mieux comprendre le malaise dans lequel nous plonge par exemple la conception de la liberté selon Hannah Arendt : la liberté est pure spontanéité de l’action, « miracle des commencements », sans qu’on  puisse la rattacher à une volonté préexistante ou un quelconque sujet-substrat, encore moins à un déterminisme, puisqu’elle est ce qui permet de s’en extraire « en créant quelque chose de nouveau dans le monde ». Les arguments les plus significatifs en faveur de cette hypothèse du libre arbitre sont les suivants : Comment maintenant les partisans du déterminisme s’opposent à une liberté qui serait synonyme de libre arbitre : nous citerons simplement ce texte de Spinoza utilisant la métaphore de la pierre : la liberté, entendue comme libre-arbitre, est une illusion de la conscience. La sanction (morale ou juridique) sera cependant personnalisée en fonction des caractéristiques personnelles (nous y reviendrons) de l’agent. A partir de là, on peut comprendre la liberté morale, politique et de penser ( qui ne sont que 3 variations sur le même thème!!) Contrairement au poète, « l’homme de l’éthique affirme « Je est le même »[4]. Comment dénier l’existence d’une telle expérience ? L’expérience quotidienne du libre arbitre où je me représente comme agent libre à l’origine d’une chaîne causale d’évènements est bien réelle, même si cette liberté n’est qu’une illusion. « Cela place la responsabilité au centre de l’éthique », une responsabilité élargie à l’humanité à venir. L’Ethique montre un chemin qui nous indique des formes de libération au sein d’une servitude native. A l’inverse l’acte de celui qui donne sa parole repose sur une obligation réfléchie. Sommaire: 1 Liberté et responsabilité 1.1 Sartre, Situations III, 1969 2 Vidéo : Liberté et responsabilité Liberté et responsabilité Refuser ses responsabilités, c’est finalement vouloir fuir ce qu’on appelle la condition humaine. Ma responsabilité sera proportionnée à la portée de ce pouvoir, aussi bien sur le plan individuel que sur le plan collectif et politique. C’est dans cette dimension de la contingence des « affaires humaines » que peut s’exercer la liberté humaine. Voilà donc exposée la problématique générale de notre question…, Un système de responsabilité en faveur de l’individu maître de ses choix… Responsabilité et autonomie, La question qui se pose aussitôt est la suivante : un tel déterminisme est-il compatible avec l’existence d’une responsabilité autonome, au sens où nous l’avons définie ? [2] « L’existentialisme est un humanisme », [3] Dictionnaire de Philosophie, Encyclopédie Universalis, article « responsabilité », [5] Lire à ce sujet le livre deBYUNG-CHUL HAN, « Dans la nuée », [6] « Humanisme de l’autre homme », Emmanuel Lévinas. Puis agir sur ce qui est en notre pouvoir, et cesser de désirer l’impossible. Un choix fondamental de ce système en faveur de l’individu maître de ses choix, capable d’orienter son comportement en conformité ou en accord avec un système de normes. Lisez ce Philosophie Dissertation et plus de 247 000 autres dissertation. On peut opposer liberté et déterminisme, qui repose sur le principe de causalité. C’est précisément cette représentation   intellectuelle fortement enracinée dans nos esprits qu’il s’agit d’interroger pour en   déceler les éventuelles limites : quel est au juste cette liberté, et comment prendre en   compte les déterminismes qui pèsent sur nos actions ? Qu’est-ce que la responsabilité, ses différentes dimensions. La deuxième partie de l’argumentation me semble nous donner raison : Si le déterminisme causal est compatible avec un certain type de liberté, que se passe-t-il dans l’hypothèse d’un indéterminisme causal ? Deux exemples où la responsabilité vient contrarier la liberté : la responsabilité inconditionnelle devant autrui et le « principe responsabilité ». Quel est au juste la portée de mon pouvoir personnel sur cet environnement ? Car une telle « génération spontanée » de l’action ne peut tenir lieu d’explication. Propulsé par Créez votre propre site Web unique avec des modèles personnalisables. Une liberté qui n’aurait rien de commun avec le libre arbitre ? Quel(s) remède(s) ? En 2015, ce prix a été décerné au blogueur saoudien Raif (1) Sens 1. : être responsable d [un acte : le fait qu [on puisse nous l [attribuer (et donc éventuellement en répondre devant X) • 1ère condit° nécess. Aperçu du corrigé : Liberté et responsabilité ? Une vie libérée par la connaissance nous conduit à être moins attaché et donc aliéné, mais du point de vue de Dieu (la Nature) tout reste entièrement déterminé. L'expression "perdre sa liberté" a-t-elle un sens ? Faculté de philosophie, Université Laval ISSN 0023-9054 (imprimé) 1703-8804 (numérique) ... républicaine selon la lettre, seuls les citoyens dits actifs ont droit de vote et peuvent accéder aux responsabilités publiques. Un choix que l’on ne peut prendre que seul, et qui est toujours « sans excuses ». [41] N’est-ce pas au fond la définition la plus profonde de ce qu’est l’identité personnelle : la permanence de soi à travers la « mienneté » (Ricoeur) ? L'existentialisme de Jean-Paul Sartre est probablement la philosophie qui défend la conception de la responsabilité la plus radicale. Au sens juridique et moral, loi = règle de vie, norme sociale conventionnelle . – qui donne à la personne concernée une responsabilité particulière (professionnelle, familiale, politique…) : elle est supposée se conformer aux devoirs et obligations liés à son statut, y compris l’obligation d’agir de façon « responsable », ce qui signifie ici de façon raisonnable et prudente (acception assez différente du sens classique). La manifestation d’une telle liberté, qui se traduit par une augmentation de puissance, est la joie. Un ivrogne croit dire par décision libre ce qu’ensuite il aurait voulu taire. Sommes-nous condamnés à faire comme les autres, Enjeu(x) philosophique(s) de l’inter-culturalité, La femme est-elle un homme comme les autres. La liberté de pensée, elle, admet à l'Homme son autonomie, elle est une condition de l'esprit qui lui … Une liberté qui ne réside pas dans le fait de faire n’importe quoi, et qui semble intimement associée à la responsabilité. Liberté : pouvoir d’agir ou de ne pas agir ; être en mesure de diriger sa vie ; de ne pas être asservi à une supériorité ; ne pas avoir besoin de recourir aux êtres et aux choses qui nous entourent mais le faire seulement dans le cadre de notre volonté. L’absence d’autres options possibles (1) est ainsi sans rapport avec ce type de contrôle (2), et donc sans rapport non plus avec ce qui fonde ou pas  notre responsabilité morale. En ce sens, la responsabilité concerne moins un rapport avec soi-même qu’un rapport ouvert sur les autres où on se trouve concerné par eux. Elles sont les conditions nécessaires à l’ordre social et aux progrès. L’avènement de la Modernité démocratique, en instituant une humanité qui doit désormais inventer collectivement l’avenir et se libérer des anciennes transcendances religieuses, développe l’autonomie individuelle de chacun, et par conséquent ouvre un champ de responsabilité sans commune mesure avec celui des sociétés traditionnelles qui la précédent. "Etre soi-même, devenir soi ?" C’est le lot d’un homme autonome, dont la liberté est associée à la puissance, « sentiment d’accomplissement parfait de l’homme ». L’opposition spéculative entre liberté et déterminisme peut-elle être surmontée ? Pour la liberté, le temps est-il un obstacle ou un moyen ? Il est facile de démontrer. Autrui fait effraction dans le champ de ma liberté, il est celui qui m’oblige ou qui m’enjoint, celui devant lequel je dois répondre. Autrement dit, en faveur d’un individu « autonome ». [32] Ce qui suit s’appuie sur l’intervention du philosophe Pierre Zaoui, Les chemins de la philosophie (France Culture), « Spinoza et la libre nécessité ». Liberté et déterminisme : la problématisation. Nous serons néanmoins jugés responsables de nos actes par référence avec « un homme avisé et prudent » qui aurait eu un comportement plus adapté[22]. Émancipation politique et idéologie en Amérique latine , Université Paul-Valery Montpellier 3, mention T.H. Nous avons vu que pour la philosophie de la conscience une telle compatibilité semble impossible… Une observation doit ici retenir notre attention : l’expérience subjective de la liberté n’est pas une illusion en tant qu’elle existe. ", « La philosophie fait-elle le bonheur ? De même encore, Dieu connaît soi-même et toutes choses en toute liberté, parce qu’il découle de la seule nécessité de sa nature qu’il comprenne toutes choses. Ceux d’entre vous qui me connaissent m’ont souvent entendu parler de liberté individuelle et de libre marché. La liberté est un pouvoir propre à l'Homme d'agir sans contrainte selon sa volonté ; en effet elle lui permet de décider, de prendre ses responsabilités ou non face à des choix. En effet, se satisfaire de la nécessité n’implique nullement une forme de résignation. Si tout le monde comprenait cela, la liberté ferait peut-être moins peur, et on comprendrait mieux son importance fondamentale. L’artiste aussi vit la force de ses expériences intérieures… Et nous avons tous l’expérience autour de nous ou en nous de ces joies durables[38] en tant qu’expression d’une nécessité qui nous habite. Comme le dit Lévinas, le repli sur soi d’une liberté égoïste se trouve mise à mal par une responsabilité, qui est pour lui la responsabilité inconditionnelle devant autrui, qui se manifeste à travers son visage. Nous sommes « condamnés à être responsables » comme « nous sommes condamnés à être libres ». Liberté et responsabilité sont les deux faces d’une même pièce. B. Alors que l’éthique traditionnelle se concentre sur la qualité morale de l’acte momentané lui-même, dans lequel on  doit respecter le droit du prochain qui partage notre vie, Hans Jonas s’intéresse aux actes (qui ne sont plus ceux d’un sujet individuel mais dont la dimension est collective) qui ont une portée causale incomparable en direction de l’avenir, cette portée étant selon lui irréversible. La responsabilité n’est pas également partagée dans ce cadre de pensée : hiérarchie affirmée entre ceux qui peuvent promettre, et ceux qui vivent de cette promesse. Nous avons vu que pour la philosophie de la conscience une telle compatibilité semble impossible… Une observation doit ici retenir notre attention : l’expérience subjective de la liberté n’est pas une illusion en tant qu’elle existe. Elles sont la base sur laquelle repose la civilisation. Cette idée rejoint la notion de « phronesis »ou « prudence » aristotélicienne où la vertu consiste à délibérer, prendre une décision et agir au sein d’un monde incertain qui n’est pas entièrement réglé par la nécessité. Responsabilité : anticipation sur l’acte accompli ; voir la portée de ses actes : avoir une conscience de … Parmi les nombreux sujets de philosophie, dissertations et explications de texte, la question de la liberté humaine et de sa possibilité dans un monde plus ou moins déterminé revient souvent. Tout en étant le créateur, il n’est pourtant pas responsable du mal… Seul l’homme est responsable du pêché qu’il commet. ►Lorsqu’on est garant d’autres, la responsabilité consiste en une prise de décision, au-delà du respect des normes : Sartre prend l’exemple d’un élève qui vient le voir pendant l’Occupation[2] pour savoir s’il doit s’engager dans les FFL ou rester auprès de sa mère affligée. ". Mais ce raisonnement n'a qu'une apparence de vérité : le comportement d'un animal est en fait dicté par son instinct, de sorte que l'animal ne peut pas s'empêcher d'agir comme il agit. sphère publique, sphère privée : brouillage des repères ? Etre fidèle à son désir signifie identifier et s’accrocher à ce que l’on ressent comme une nécessité intérieure. Ils ne devraient pas, comme c’est souvent le cas de nos jours, privatiser les profits et nationaliser les pertes. ", Jusqu'où l'Homme peut-il se transformer ? Propulsé par Créez votre propre site Web unique avec des modèles personnalisables. Dans la 1ère situation ; l'Homme est entièrement déterminé âr ses désirs, la peur de mourir. « Bi-bliothèque de La Pléiade », Gallimard, 1954, pp. Qu’est-ce qui n’en dépend pas ? La liberté consiste à exister et accroître, accomplir sa puissance propre, en lien avec le conatus[30]. Mais ceux qui utilisent ce droit doivent mesurer les conséquences potentielles de leurs déclarations, et prendre leurs responsabilités. Spinoza fait une distinction claire entre vouloir quelque chose, y compris rationnellement, et considérer que ce vouloir est lui-même libre (au sens du libre arbitre). Une des dimensions du contrôle de l’action d’un agent est l’existence de plusieurs options possibles concernant cette action[24] (1), en particulier le fait de pouvoir ne pas l’avoir réalisée. Nous avons déjà longuement réfléchi, à plusieurs reprises, sur la question de la liberté, aussi choisissons-nous de partir de la responsabilité pour explorer les différentes facettes de la notion. Dans Gorgias, Platon met en scène Socrate qui vient démolir cette idée en critiquant l’hédonisme (= le bonheur est dans la satisfa… Il y a responsabilité tant que l’individu n’est pas dépossédé de cette capacité de contrôle de ce comportement[20]. Elle résulte en fait de notre ignorance des causes qui nous déterminent. « Liberté et responsabilité : quelles relations ?». Peut-on défendre au contraire   une conception de la responsabilité compatible avec une éthique du déterminisme ? [24] Cette hypothèse des multiples options possibles et la seule qui est étroitement associé au libre arbitre. Ce que vous faites ne doit avoir aucune répercussion négative sur les autres ou sur leur propriété à moins d’avoir une entente préalable.

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